
Eneric Lopez, directeur IA et Social Impact de Microsoft, et Guillaume Goury, président de l'Incubateur Belle de Mai à Marseille. (Photo JC Barla)
Implanté dans le Pôle Média de la Belle de Mai où il est né en 1999, l’Incubateur Belle de Mai est sorti de ses murs pour célébrer son quart de siècle. Ce 12 décembre, plusieurs dizaines d’invités publics et privés étaient conviés dans le cadre privilégié du Pavillon Monticelli à Marseille, à deux pas de la mairie de Bagatelle, pour faire la fête mais pas seulement. Sur les 430 projets d’entreprises accompagnés depuis la création, l’équipe de l’Incubateur a voulu en distinguer cinq qui ont su creuser leur sillon ! Et avant de fixer sa feuille de route pour 2025, la structure a élargi son horizon en nouant un partenariat avec Microsoft pour promouvoir les attraits de l’intelligence artificielle générative.
De l’idée au projet réel, un sacré chemin
Animatrices de la soirée, Céline Souliers, la directrice générale, et Margaux Dhennin, chargée de marketing, ont souligné combien « l’innovation était un chemin », à travers les projets récompensés, mais qu’en ne lâchant rien, en adaptant, parfois, ses cibles de marchés ou solutions initialement imaginées, une réussite se construit. DMSLOG.Ai intervient dans la décongestion et la décarbonation des opérations et flux portuaires, en combinant les atouts de l’IA et de l’analyse de données pour l’ensemble des communautés portuaires. Si le projet a émergé à Abidjan, c’est à Marseille qu’il a pris son essor et l’Incubateur a contribué à guider les deux cofondateurs, Olivier Raveau et Xavier des Minières. « Nous devions faire de la R&D pour parvenir à une solution opérationnelle, il y avait ici des gens qui comprennent le métier et tout un ensemble de partenaires pour lancer la dynamique » explique ce dernier, saluant aussi l’implication technique de l’incubateur TEAM@Mines du campus de l’école des Mines de Gardanne. Anton Fert, incubé en 2017, avait pensé le projet de Tchek comme une plateforme de vente en ligne de véhicules d’occasion de bout en bout. La TPE est aujourd’hui experte en applications et solutions d’inspection automobile fondées sur l’IA et la vision par ordinateur pour faciliter l’inspection et l’estimation de la valeur de reprise de véhicules d’occasion, après avoir aussi tenté de déployer un système de portiques d’inspection ! Elle a réalisé 1 million d’euros de chiffre d’affaires en 2023 et emploie 10 salariés.
Aartemis, cofondée par Marlène Diard et Héloïse Poli et incubée en 2022, rapproche la jeunesse de l’art en se posant comme « ensemblier de solutions pour les lieux culturels » grâce à de nouvelles formes de médiation. « L’incubateur nous a structurées » confie Marlène Diard qui a dû faire tomber quelques barrières. « La question de l’argent est toujours problématique dans la culture » admet cette enseignante transformée en dirigeante d’entreprise. Rémi Mariambourg, cofondateur de Sycon, incubée en 2023, découvre la vie d’entrepreneur, mais la conquête de Saint-Gobain pour un projet pilote le met sur une voie encourageante avec ses compères Morgan Ardon et Jonathan Guyot pour trouver des marchés à leur boîtier connecté installé sur des machines industrielles afin d’en extraire, grâce à l’IA, des indicateurs de performance. « Nous avons voulu d’une solution accessible à tous » explique-t-il, ravi de sa labellisation « Deep Tech ». Quant à Sportall, incubée en 2019, elle a depuis démocratisé l’accès à la diffusion TV pour une trentaine de fédérations sportives et des disciplines peu ou pas médiatisées en leur permettant de gérer leurs propres droits. Mais là aussi, l’idée originelle a dû être adaptée. « L’Incubateur m’a challengé et remis en place comme un débutant alors que j’avais 45 ans et encadré auparavant 150 personnes. Mais les questions soulevées sont toujours valides dans le développement de Sportall » admet Thierry Boudard, PDG, cofondateur avec Arnaud Caron.
Aartemis, cofondée par Marlène Diard et Héloïse Poli et incubée en 2022, rapproche la jeunesse de l’art en se posant comme « ensemblier de solutions pour les lieux culturels » grâce à de nouvelles formes de médiation. « L’incubateur nous a structurées » confie Marlène Diard qui a dû faire tomber quelques barrières. « La question de l’argent est toujours problématique dans la culture » admet cette enseignante transformée en dirigeante d’entreprise. Rémi Mariambourg, cofondateur de Sycon, incubée en 2023, découvre la vie d’entrepreneur, mais la conquête de Saint-Gobain pour un projet pilote le met sur une voie encourageante avec ses compères Morgan Ardon et Jonathan Guyot pour trouver des marchés à leur boîtier connecté installé sur des machines industrielles afin d’en extraire, grâce à l’IA, des indicateurs de performance. « Nous avons voulu d’une solution accessible à tous » explique-t-il, ravi de sa labellisation « Deep Tech ». Quant à Sportall, incubée en 2019, elle a depuis démocratisé l’accès à la diffusion TV pour une trentaine de fédérations sportives et des disciplines peu ou pas médiatisées en leur permettant de gérer leurs propres droits. Mais là aussi, l’idée originelle a dû être adaptée. « L’Incubateur m’a challengé et remis en place comme un débutant alors que j’avais 45 ans et encadré auparavant 150 personnes. Mais les questions soulevées sont toujours valides dans le développement de Sportall » admet Thierry Boudard, PDG, cofondateur avec Arnaud Caron.
Elargir les ambitions

Christophe Hugon (Ville de Marseille) et Céline Souliers (Directrice Incubateur) ont salué la ténacité d'Anton Fert dans son projet Tchek. (Photo JC Barla)
Qu’ils exploitent ou pas l’IA, les uns et les autres pourront se former à l’IA générative grâce au partenariat instauré avec Microsoft qui crée avec l’Incubateur la première implantation régionale de son « Microsoft GenAI Studio » avec l’ambition de sensibiliser 150 entreprises sur cette technologie et ses implications en matière de responsabilité et sécurité. Les sessions débuteront en janvier, l’inscription est ouverte à tous. « Ces Masters Classes sont un vrai programme d’accélération » promet Eneric Lopez, directeur IA et Social Impact de Microsoft France. D’autres évolutions sont prévues pour 2025. « Nous souhaitons nous ouvrir aux PME, notamment avec notre Fresque de l’IA, pour les aider à mieux comprendre les bienfaits de l’IA sur leurs propres cas d’usage » indique Guillaume Goury, président de l’Incubateur.