
Les dépôts pétroliers de Fos. © M.Coat
L'Ufip Énergies et Mobilités, le syndicat professionnel qui couvre la chaine de production et de distribution de toutes les formes d’énergies en France, a souligné lors de sa conférence de presse annuelle le 13 mars dernier que le pétrole concentre encore 42 % de l’énergie finale consommée. Une phase hybride, où énergies fossiles et bas carbone coexisteront, devrait durer plusieurs décennies.
En 2024, les alternatives au pétrole se sont développées, avec l’avènement des biocarburants et la progression de la mobilité électrique. Le HVO (Hydrotreated Vegetable Oil, de l'huile végétale hydrotraitée, ndlr) est désormais disponible en station-service pour les poids lourds, et l’incorporation de SAF (carburant aviation durable) devrait atteindre 2 % en 2025. Aujourd'hui, 17 % des nouvelles immatriculations concernent des véhicules 100 % électriques, tandis que le réseau de recharge a atteint 154 694 points en France, dont 80 % sont ultra-rapides (>150 kW). Malgré ces avancées, 97 % de l’énergie utilisée dans les transports reste encore d’origine fossile et la consommation de carburants diminue à un rythme de seulement 1 % par an au lieu des 6 % nécessaires pour respecter la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE-3).
« Construire un nouveau modèle prend du temps car il s’agit de changer profondément les comportements individuels et collectifs des Français pour réduire leur consommation en énergies fossiles », prévient Olivier Gantois, président d’UFIP Énergies et Mobilités. « Cela suppose dans le même temps d’avoir pu construire suffisamment de capacités de production d’énergies bas carbone pour pouvoir basculer sans risque pour la sécurité de l'approvisionnement vers un nouvel écosystème énergétique. Au vu du rythme constaté de la transition, il va nous falloir plus de temps que prévu et il est de plus en plus illusoire d’imaginer pouvoir se passer du pétrole en 2045 », ajoute-t-il.
« Notre secteur est une passerelle indispensable pour accompagner la France tout au long de sa trajectoire de décarbonation », a insisté Olivier Gantois. Le syndicat souligne l’importance de sécuriser l’approvisionnement en énergies liquides à un coût maîtrisé, tout en développant en parallèle des infrastructures pour accompagner la transition.
En 2024, les alternatives au pétrole se sont développées, avec l’avènement des biocarburants et la progression de la mobilité électrique. Le HVO (Hydrotreated Vegetable Oil, de l'huile végétale hydrotraitée, ndlr) est désormais disponible en station-service pour les poids lourds, et l’incorporation de SAF (carburant aviation durable) devrait atteindre 2 % en 2025. Aujourd'hui, 17 % des nouvelles immatriculations concernent des véhicules 100 % électriques, tandis que le réseau de recharge a atteint 154 694 points en France, dont 80 % sont ultra-rapides (>150 kW). Malgré ces avancées, 97 % de l’énergie utilisée dans les transports reste encore d’origine fossile et la consommation de carburants diminue à un rythme de seulement 1 % par an au lieu des 6 % nécessaires pour respecter la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE-3).
« Construire un nouveau modèle prend du temps car il s’agit de changer profondément les comportements individuels et collectifs des Français pour réduire leur consommation en énergies fossiles », prévient Olivier Gantois, président d’UFIP Énergies et Mobilités. « Cela suppose dans le même temps d’avoir pu construire suffisamment de capacités de production d’énergies bas carbone pour pouvoir basculer sans risque pour la sécurité de l'approvisionnement vers un nouvel écosystème énergétique. Au vu du rythme constaté de la transition, il va nous falloir plus de temps que prévu et il est de plus en plus illusoire d’imaginer pouvoir se passer du pétrole en 2045 », ajoute-t-il.
« Notre secteur est une passerelle indispensable pour accompagner la France tout au long de sa trajectoire de décarbonation », a insisté Olivier Gantois. Le syndicat souligne l’importance de sécuriser l’approvisionnement en énergies liquides à un coût maîtrisé, tout en développant en parallèle des infrastructures pour accompagner la transition.
Hydrogène et captage de CO₂ : les projets industriels accélèrent
Les adhérents de l’UFIP investissent massivement dans l’hydrogène bas carbone, avec notamment un projet d’électrolyseur de 250 MW prévu pour 2029 afin d’alimenter les raffineries de TotalEnergies. Dans le domaine de captage et de stockage du carbone (CCUS), la France dispose d’un potentiel de stockage de 1,1 milliard de tonnes de CO₂, et des infrastructures se développent pour accompagner la décarbonation des industries lourdes. A l’image de Vicat Montalieu-Vercieu engagé sur le projet “Rhône Décarbonation” aux côtés d’Elengy pour capter jusqu’à 1,2 million de tonnes de CO₂ par an. Si la transition énergétique est donc bel et bien en marche, elle prendra finalement plus de temps que prévu. « Il faut réduire progressivement la demande en énergies fossiles tout en construisant en même temps un nouvel écosystème, le tout sans compromettre la sécurité de l’approvisionnement », conclut Olivier Gantois.
L’enjeu pour les industriels et les transporteurs sera d’anticiper ces mutations tout en maintenant leur compétitivité face à un cadre réglementaire de plus en plus exigeant.
L’enjeu pour les industriels et les transporteurs sera d’anticiper ces mutations tout en maintenant leur compétitivité face à un cadre réglementaire de plus en plus exigeant.