​Marseille accueille la conférence nationale sur les transports


Rédigé le Jeudi 17 Avril 2025 par Nathalie Bureau du Colombier


Faute de moyens, les services express métropolitains risquent de rester à quai. C’est dans ce contexte budgétaire contraint que la conférence nationale « Ambition France Transports » s’ouvrira à Marseille le 5 mai, sous l’impulsion de Philippe Tabarot, ministre chargé des Transports, et de Dominique Bussereau, président de la conférence.


L'Etat fait appel à la réflexion collective pour financer les infrastructures de transport. ©NBC
La conférence nationale « Ambition France Transports » se tiendra à Marseille à partir du 5 mai. Pendant dix semaines, élus, opérateurs, experts et usagers réfléchiront à un nouveau modèle de financement des mobilités à l’horizon 2040. Une plateforme participative recueille déjà les propositions de l’écosystème transport. « Nous entrons dans une nouvelle ère », annonce le ministre. Urgence climatique, vieillissement des infrastructures, fin programmée des concessions autoroutières : le défi est de taille. Il s’agit d’investir « plus et mieux », tout en maîtrisant la dépense publique.
Quatre grands ateliers structureront les discussions : équilibre financier des Autorités organisatrices de la mobilité et les Services express régionaux métropolitains, avenir des infrastructures routières, régénération du réseau ferroviaire voyageurs et fret décarboné. Trois journées ciblées viendront enrichir les débats : société civile, financements innovants et technologies émergentes. Un rapport final sera remis au Premier ministre à la mi-juillet.

Le ministre des transports Philippe Tabarot. ©DR
Cependant les inquiétudes montent déjà. À l’issue de la Conférence des finances publiques du 16 avril, l’Union TLF salue le « diagnostic lucide » du gouvernement, tout en appelant à la vigilance : « Le pays se désendettera avec ses entreprises, pas contre elles », insiste son président Jean-Thomas Schmitt. La fédération dénonce une fiscalité carburant 10 % plus élevée que la moyenne européenne et une hausse de 30 % des défaillances d’entreprises en 2024. Elle plaide pour une baisse des impôts de production, la fin de la surtaxation des contrats courts et la simplification administrative.
Choisir Marseille, ville embouteillée mais aussi laboratoire des mobilités de demain, n’est pas anodin pour l’ancien conseiller régional transport de la Région Provence-Alpes Côte d’Azur qui a porté l'ouverture à la concurrence des lignes ferroviaires régionales. Depuis 2021, l’État finance les grands chantiers de mobilité locaux via le plan « Marseille en Grand ». 



Nathalie Bureau du Colombier
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