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​Tëta allie le digital et la seconde main


Rédigé le Vendredi 26 Juillet 2024 par Fabienne Berthet


La seconde main règne aujourd'hui en maitre dans le secteur de la déco. Johanne Kamar, passée par l’univers du marketing de luxe, développe depuis Marseille une plateforme digitale baptisée Tëta qui offre l’accès à un art de vivre issu de brocantes ou de galeries d’artisans.


Johanne Kamar, créatrice de la plateforme digitale Tëta @Andréa Graziosi
Johanne Kamar, créatrice de la plateforme digitale Tëta @Andréa Graziosi
Des intérieurs singuliers, des objets qui ont une âme, des œuvres d’art issues de l’artisanat local… le nouvel e-shop Tëta incarne ce mélange entre exclusivité et authenticité.  Sa créatrice, Johanne Kamar, une libanaise arrivée à Paris en 2007, à l'âge de 18 ans, a fait une partie de sa carrière dans le marketing du luxe. Installée depuis 2 ans à Marseille, elle y créé Tëta, une startup qui mixe les deux univers de la brocante et des galeries d’art. Le concept est pensé sous forme de collections différentes qui déclinent vaisselle, linge de table et linge de maison. Tëta propose également des trouvailles insolites, comme cette soupière devenue vase ou ce pot à lait transformé en broc.

L’objectif est de permettre à chacun de (re) trouver ses marques et de valoriser sa vision du confort, du bien-être, du détail d’origine ou de seconde main, original ou chiné, en offrant des modèles exclusifs. Obligatoirement, ce sera des petites séries ou des séries limitées. C’est pour cette raison que Johanne a choisi de donner à Tëta le statut d’entreprise à mission. « Il s’agit de défendre les valeurs de la transmission des objets, même détournés de leur usage, ainsi que celles des savoir-faire. »

A qui va s’adresser Tëta ? Aussi bien aux particuliers un peu esthètes qu'aux professionnels, restaurateurs, hôteliers, décorateurs, architectes d’intérieur. La startup propose de les accompagner pour la location évènementielle, la prestation de conseil, la direction artistique, l’assortiment et l’achat. Le contexte est porteur. Le marché de la décoration, en plein essor depuis quelques années, se heurte aujourd'hui à l'augmentation des coûts des matières premières et à une inflation galopante. De ce fait, de nombreux géants du secteur ont déjà mis la clé sous la porte. Pour autant, le goût pour le vintage ne se dément pas comme le démontre l’appropriation par tous les acteurs du luxe et du retail…

« Mon créneau est le quiet luxury, l’objet exclusif, à soi, pour soi qui parle de lui-même, de celui que l’on trouve par hasard. C’est aussi l’esprit japonais du kintsugi, qui consiste à réparer un objet en le sublimant." Avec la création de son e-shop, Tëta compte développer la seconde main dans le secteur de la décoration, tout en fédérant en parallèle une galerie d’artisans reconnus pour leurs talents, à l’international ou dans l’hexagone…  Si la plateforme se développe depuis Marseille, elle compte bien faire rayonner beaucoup plus largement son aura. Financé sur fonds propres, Tëta table sur un CA de 40 000 à 80 000 € la première année. 
 




Fabienne Berthet




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