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Six mois après la reprise de l’usine Ascométal de Fos-sur-Mer, et alors que le climat social est tendu sur le site, le groupe Marcegaglia vient d’enregistrer une petite victoire dans son projet de relance. Le gouvernement a accepté de qualifier de projet d'intérêt national majeur (PINM) l'usine de production d'aciers spéciaux et de produits plats que la société italienne prévoit de développer sur son site fosséen. Cet accord a été gravé dans le marbre du Journal officiel de ce lundi 28 octobre.
Au printemps dernier, lors de la décision du tribunal de Strasbourg entérinant la reprise, l’industriel transalpin assurait vouloir maintenir les 323 salariés du site, voire de faire passer leur nombre à 400 d'ici trois ans. Le groupe annonçait son intention d’investir 600 à 800 M€ dans un nouveau projet majeur de transformation industrielle, en plus des besoins en fonds de roulement, afin que le site de Fos satisfasse 30 % des besoins futurs en acier du groupe.
Au printemps dernier, lors de la décision du tribunal de Strasbourg entérinant la reprise, l’industriel transalpin assurait vouloir maintenir les 323 salariés du site, voire de faire passer leur nombre à 400 d'ici trois ans. Le groupe annonçait son intention d’investir 600 à 800 M€ dans un nouveau projet majeur de transformation industrielle, en plus des besoins en fonds de roulement, afin que le site de Fos satisfasse 30 % des besoins futurs en acier du groupe.
Booster la production d’acier primaire
Alors qu'en 2023, le site, encore sous pavillon d'Ascometal, produisait 150 000 tonnes d'acier primaire (acier au carbone), Marcegaglia projette d'ici à 2027 d'augmenter cette production jusqu'à 1,2 million de tonnes (Mt). Il prévoit en parallèle la production de 1,6 à 2 Mt de bobines d'acier laminées, dont 1 à 1,2 Mt proviendrait de la production locale d'acier au carbone. Cela devrait permettre au groupe italien, qui a réalisé 8 Md€ de chiffre d'affaires en 2023, de limiter sa dépendance aux importations, principalement d'Asie du sud-est, au moment où les taxes douanières et le conflit au Proche-Orient font peser de nombreuses incertitudes sur ces importations.
Un semestre plus tard, les premières tensions apparaissent. Le 16 octobre, une cinquantaine de salariés se sont postés aux entrées de l'usine de Fos pour protester contre l'application de nouveaux cycles de travail. L'aciériste italien doit aujourd'hui composer avec une conjoncture de production globale à la baisse, et tente de réviser sa production.
Un semestre plus tard, les premières tensions apparaissent. Le 16 octobre, une cinquantaine de salariés se sont postés aux entrées de l'usine de Fos pour protester contre l'application de nouveaux cycles de travail. L'aciériste italien doit aujourd'hui composer avec une conjoncture de production globale à la baisse, et tente de réviser sa production.