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​Les industriels provençaux lancent un appel au plus haut niveau de l’État


Rédigé le Mardi 9 Juillet 2024 par Nathalie Bureau du Colombier


Le 6 juillet dernier, en marge des Rencontres économiques d’Aix, les industriels provençaux ont lancé un appel aux pouvoirs publics et publié un plaidoyer « Provence, Fabrique des possibles », pour sensibiliser les décideurs à la nécessité de développer la zone.


« Provence Fabrique des Possibles », un nouveau collectif en faveur de l’industrie a officiellement vu le jour, le 6 juillet dernier lors des Rencontres économiques d’Aix. ©NBC
« Provence Fabrique des Possibles », un nouveau collectif en faveur de l’industrie a officiellement vu le jour, le 6 juillet dernier lors des Rencontres économiques d’Aix. ©NBC
Un nouveau collectif a officiellement vu le jour, le 6 juillet dernier, réunissant le Groupement maritime et Industriel de Fos et sa région (GMIF), Industries Méditerranée, l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), appuyé par la Chambre de commerce métropolitaine, la Région Sud, l’UPE 13, le Grand port maritime de Marseille, des grandes entreprises régionales et le sous-préfet d’Istres. L’objectif est d'alerter sans tarder les pouvoirs publics sur la nécessité de préparer dès à présent les infrastructures routières, les logements, l’alimentation électrique qui sont nécessaires à la nouvelle révolution industrielle qui se prépare sur la zone de Fos.

« Nous sommes face à un enjeu énorme de décarbonation, de souveraineté industrielle, de réindustrialisation de la France », souligne Christine Baze, présidente d’Industries Méditerranée. Elle ajoute que « Fos compte parmi les deux territoires identifiés et nous avons de nouvelles entreprises qui souhaitent s’implanter. Nous avons besoin de lancer une nouvelle dynamique pour qu’ils ne se cantonnent pas à des projets industriels, mais de territoire, tout en travaillant sur les infrastructures, le développement des compétences, ou les logements ».

Jean-Michel Diaz, président du GMIF, insiste pour sa part sur le moment charnière que constitue cet appel collectif. « L’ensemble du monde industriel et économique, tout comme les collectivités territoriales, parle d’une seule voix pour réclamer un déploiement industriel et faire connaître  jusqu’au plus haut niveau de l’État ce qui se passe à Fos et ce qui doit être mis en œuvre pour réussir cette nouvelle révolution industrielle. »  
 

Pascal Kuhn, président de l’UIMM. ©NBC
Pascal Kuhn, président de l’UIMM. ©NBC

« Faute de réponse, les projets iront ailleurs »

Par ailleurs directeur Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse de TotalEnergies, Jean-Michel Diaz martèle qu' « il faut deux ans entre la prise de décision de l'implantation d'un nouveau projet et l’installation effective. Si nous n’apportons pas de réponse certaine dans un délai court, les projets iront ailleurs. Tous les projets envisagés sur la zone industrialo-portuaire de Fos sont sur la brèche, il nous faut 5GW d’électricité ».

Pour Pascal Kuhn, président de l’UIMM, le défi le plus important « c’est la co-construction entre les industriels, les institutionnels et les associations. Les défis sont tellement nombreux pour les industries qu’on ne peut pas réussir seul. » S
tructurée par le cabinet d’influence Stan, cette démarche collective a donné lieu à un plaidoyer de la part de Kevin Polizzi, président d'Unitel. « Il est nécessaire de disposer d’un récit commun », explique-t-il. « Ce récit, c'est la Fabrique des possibles, la capacité pour la Provence de se décarboner en responsabilité, de se moderniser pour attirer de nouvelles typologies d’industriels en mobilisant l’écosystème et la capacité d’être clairement identifié à Paris, pour peser ».    

Le document « Provence, Fabrique des possibles », probable clin d’œil à la Fabrique de l’industrie, a été distribué lors des Rencontres économiques d’Aix sur le stand de la Région sud. Le document rappelle les enjeux en terme d’emploi, de formation, de foncier et émet quatre revendications : l’implication urgente des décideurs industriels, l’accélération du financement des infrastructures de transport (estimées à 2 Md€), la mise en place d’un organe de gouvernance dédié pour viser une politique d’aménagement harmonieuse et enfin l’accélération des leviers d’attractivité et de formation aux métiers industriels. Dunkerque, identifié zone industrielle bas carbone tout comme Fos, mène des grands projets de décarbonation de son industrie alignés sur les objectifs nationaux de France 2030 (Arcelor Mittal, Verkor, H2V, le Hub CO2 ou encore le Groupement d’intérêt public Euraénergie pour décarboner l’industrie locale). 




Nathalie Bureau du Colombier

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